Semaine 4

DIRE : en dire trop… ou trop peu, dire la vérité… ou dire des mensonges, dire ses convictions… ou les taire … Voilà un verbe qui fait le grand écart entre des réalités bien différentes et même parfois opposées : on dit « parler à tort et à travers » ou « dire n’importe quoi » ou au contraire « bien dit ! » ou « il a bien parlé ! » Dire, se dire, cela peut être dévoiler un peu de soi, prendre le risque de partager sa pensée. C’est aussi parfois dire trop vite sans réfléchir ou bien dire des banalités, des généralités et… « ce qui est dit est dit ! » Contrairement à l’écrit qui permet de se relire, de rectifier ou modérer un propos, de changer un mot ou une phrase avant de le diffuser, la parole une fois prononcée ne peut se « ravaler ». Nos dires peuvent être accueillis avec bienveillance ou mal compris ou interprétés… Nous pouvons complimenter, féliciter ou tenir des propos maladroits, malheureux ou excessifs, qui dépassent notre pensée et que nous regrettons ensuite. Les mots que nous utilisons peuvent être réconfortants, encourageants mais aussi parfois blessants ou accusateurs. Ils peuvent laisser des traces invisibles mais douloureuses dans le cœur de celle ou celui à qui ils sont destinés. Mais au contraire nous pouvons dire du bien, mettre en valeur, réconforter, valoriser… Bref dire nous engage car cela nous met en relation avec les autres et révèle toujours quelque chose de nous. Et dire nous révèle également … à nous-même !