vendredi 6 novembre 2020

Osez les entretiens de conseil conjugal à distance !

En ces temps si particuliers de confinement, les relations sociales sont mises à mal. Les familles et les couples ne sont pas épargnés. Ceux qui souffrent déjà en temps normal de difficultés dans leur communication se retrouvent contraints de vivre ensemble H24. Les tensions peuvent alors s’exacerber et rendre la vie commune pénible voire (très) conflictuelle sans possibilité d’échappatoire si ce n’est une petite heure de sortie journalière… Pourquoi s’obliger à vivre durant plusieurs semaines dans une ambiance électrique, source de stress et de ruminations contre son conjoint et/ou ses enfants ? Décider que ce n’est pas une fatalité et que des solutions existent pour retrouver une ambiance plus sereine est déjà un premier pas vers le mieux être ! Le conseiller conjugal et familial est compétent pour vous aider à identifier les sources de tensions et à trouver des moyens d’y remédier. Alors même si en temps normal vous préférez le face à face pourquoi ne pas essayer durant ce temps de confinement les entretiens à distance plutôt que de vous installer dans une situation conflictuelle qui risque de dégénérer ? Il existe de nombreuses possibilités : Skype, WhatsApp, Zoom ou même une simple conversation téléphonique… N’attendez pas que votre couple aille mal pour prendre rendez-vous : c’est le premier pas qui coûte, osez !

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N’hésitez pas à partager ce post autour de vous et auprès des personnes qui pourraient en avoir besoin. Merci !

lundi 6 juillet 2020

SIX VERBES DU QUOTIDIEN POUR FAIRE LE POINT - ETRE AVEC

Je propose à votre réflexion 6 verbes utilisés très couramment dans notre vocabulaire de tous les jours, des verbes mis un peu à « toutes les sauces » et qui peuvent recouvrir des réalités très différentes et variées.

Les mots que nous choisissons d’utiliser pour nous adresser aux autres ne sont pas anodins. Ils reflètent une part de ce que nous sommes : ils sont le fruit de notre éducation, de notre instruction, de notre culture, de nos valeurs, de la façon dont nous désirons être perçus par notre entourage… Ils ont un pouvoir d’action sur ceux qui les reçoivent. On peut féliciter, donner confiance, faire grandir avec un mot ou au contraire dénigrer, critiquer, rabaisser…

Les mots n’ont pas toujours le même sens pour l’un ou pour l’autre. Ils peuvent susciter des interrogations, de l’approbation, de l’adhésion, de l’admiration, de l’enthousiasme mais aussi parfois de l’incompréhension, de l’interprétation, des critiques, voire de l’agressivité ou du rejet …
'' Quelles significations ont-ils pour moi, mon conjoint ou mes enfants, pour mon couple et ma famille, pour mes amis, mes collègues ?... Le sens que je leur donne aujourd’hui a-t-il évolué ?''

Je vous invite donc à un parcours en six étapes qui vous amènera à vous questionner chaque semaine sur un verbe, sur la façon dont vous l’utilisez et la résonnance qu’il peut avoir dans votre vie et dans celle de ceux que vous aimez. Vous pouvez y réfléchir seul(e), en discuter en couple un soir autour d’un verre, en famille à l’heure du repas, avec vos collègues autour de la machine à café (ou plutôt pour le moment en « skypéro » ou « zoomcafé ») ou encore sous forme d’interview : soyez inventifs et amusez-vous !

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lundi 29 juin 2020

SIX VERBES DU QUOTIDIEN POUR FAIRE LE POINT - ETRE

Semaine 5

ÊTRE : ce verbe nous permet de plonger un peu plus au cœur de nos états d’âme : être en forme, être inquiet ou stressé, être bien, être joyeux, être en colère, être heureux … Mais être, est-ce aussi me sentir exister ? est-ce me connaître… me connaître mieux ?

Être comporte 4 dimensions (les 4C) : Mon Corps (grand, petit, svelte, charpenté…) mon Cœur (le lieu des sentiments, des ressentis et des affections) mon Cerveau (l’intelligence - ou plutôt les différentes formes d’intelligence - les pensées et la volonté) et enfin ma Conscience (l’esprit, la notion du bien et du mal, les convictions, les choix).

Être laisse deviner mon tempérament, mon caractère : je suis dynamique ou calme, méticuleux ou fantaisiste, joyeux, rêveur, pragmatique, créatif…

Être me rejoint dans mes convictions, ce qui me fait exister avec mes qualités et mes compétences, avec mes valeurs, MA valeur que je ne dévoile qu’à celles et ceux qui me sont chers, en qui j’ai pleinement confiance, à qui je fais cadeau de ce qui m’habite au plus profond de moi… Et parfois je m’autorise à confier aussi mes doutes et mes interrogations, mes blessures et mes souffrances, mes faiblesses et ma vulnérabilité… Toutes ces composantes de mon être, à la fois fort et fragile, et qu’il est nécessaire de visiter, d’améliorer, de consoler ou de guérir pour me sentir d’avantage exister : mon être est une matière vivante sans cesse à travailler, à reprendre, à interroger, à enrichir, à réparer parfois, pour pouvoir avancer, comprendre, s’aimer et aimer. Comment est-ce que je vis cette relation avec moi-même ? Est-ce l’entente cordiale, la cohabitation ou alors la dévalorisation voire la déconsidération ? Comment est-ce que je m’évalue en positif et/ou négatif ? De quelle façon est-ce que je travaille à unifier, à harmoniser les différentes dimensions de mon être ? Ai-je besoin de l’autre, de son regard pour me sentir exister ? Être et/ou Avoir ? Quelle place occupe le spirituel en moi ?

lundi 22 juin 2020

SIX VERBES DU QUOTIDIEN POUR FAIRE LE POINT - DIRE

Semaine 4

DIRE : en dire trop… ou trop peu, dire la vérité… ou dire des mensonges, dire ses convictions… ou les taire … Voilà un verbe qui fait le grand écart entre des réalités bien différentes et même parfois opposées : on dit « parler à tort et à travers » ou « dire n’importe quoi » ou au contraire « bien dit ! » ou « il a bien parlé ! » Dire, se dire, cela peut être dévoiler un peu de soi, prendre le risque de partager sa pensée. C’est aussi parfois dire trop vite sans réfléchir ou bien dire des banalités, des généralités et… « ce qui est dit est dit ! » Contrairement à l’écrit qui permet de se relire, de rectifier ou modérer un propos, de changer un mot ou une phrase avant de le diffuser, la parole une fois prononcée ne peut se « ravaler ». Nos dires peuvent être accueillis avec bienveillance ou mal compris ou interprétés… Nous pouvons complimenter, féliciter ou tenir des propos maladroits, malheureux ou excessifs, qui dépassent notre pensée et que nous regrettons ensuite. Les mots que nous utilisons peuvent être réconfortants, encourageants mais aussi parfois blessants ou accusateurs. Ils peuvent laisser des traces invisibles mais douloureuses dans le cœur de celle ou celui à qui ils sont destinés. Mais au contraire nous pouvons dire du bien, mettre en valeur, réconforter, valoriser… Bref dire nous engage car cela nous met en relation avec les autres et révèle toujours quelque chose de nous. Et dire nous révèle également … à nous-même !

lundi 15 juin 2020

SIX VERBES DU QUOTIDIEN POUR FAIRE LE POINT - FAIRE

Semaine 3

FAIRE : c’est le verbe d’action par excellence, il recouvre tellement de significations diverses dans nos vies quotidiennes : faire la cuisine, faire du vélo, faire les courses, faire du bricolage, se faire belle (beau), faire la tête, faire la fête, faire un vœu, faire justice, faire plaisir, faire l’amour … Il y a tant à faire !

Il peut exprimer nos regrets : « mais qu’est-ce que j’ai fait ? ... » nos interrogations : « que faire ?... »

nos sujets de fierté : « je suis heureux, fier de ce que j’ai fait » Bref c’est un verbe à tout faire ! Et quand il s’allie au verbe savoir, il y ajoute une notion de compétence : le savoir-faire.

Alors est-ce-que je fais (ou aussi qu’est-ce-que je fais) par passion, par intérêt, par nécessité, par devoir, par amour… ? Qu’est-ce-que je suis fier d’avoir fait ? Qu’est-ce -que je regrette au contraire d’avoir fait ? Qu’est-ce-que je souhaiterais faire ? Qu’est ce que je n’arrive pas à faire ?

lundi 8 juin 2020

SIX VERBES DU QUOTIDIEN POUR FAIRE LE POINT - SAVOIR

Semaine 2

SAVOIR : pour savoir il est nécessaire d’apprendre, de comprendre, d’expérimenter, de s’informer, de s’instruire, d’acquérir de nouvelles aptitudes.

Plusieurs types de savoir existent : - Il y a le savoir-action : savoir confectionner un gâteau, construire un meuble, coudre une robe, tailler un rosier, élaborer un programme informatique…

- Il y a le savoir-connaissance : savoir le nom de toutes les capitales européennes, savoir les grandes dates de l’histoire, savoir d’où je viens.

- Il y a aussi le savoir-être : savoir écouter, savoir observer, savoir faire plaisir, savoir compatir, savoir consoler, savoir aimer…

Quelque part savoir est rassurant, cela montre un certain niveau d’instruction. Savoir permet aussi de transmettre. Celui qui sait inspire du respect et cela peut lui donner un certain ascendant sur ceux qui ne savent pas….

Que veut dire savoir pour moi ? Est-ce un moyen de me cultiver par curiosité, de développer mes capacités intellectuelles ou manuelles ? Cela me permet-il d’avoir de la conversation en société, de susciter l’intérêt, ou encore de captiver un auditoire ? Est-ce un besoin pour moi d'accroître mes connaissances pour simplement me tenir au courant ou aussi pour échanger des idées, partager, me questionner, questionner les autres voire les inciter à se questionner ? Savoir pour quoi faire ?

Comment est-ce que j’utilise mon savoir ?

vendredi 5 juin 2020

SIX VERBES DU QUOTIDIEN POUR FAIRE LE POINT - AVOIR

Semaine 1

AVOIR : Voilà un verbe plein de promesses : avoir de l’argent, avoir une belle maison, avoir un chien ou un chat, avoir un métier intéressant, avoir un enfant…. Que de désirs et d’attentes si différents derrière cet auxiliaire tant utilisé ! Il est synonyme de vie et « d’en-vie » : être en vie, se sentir vivant, avoir envie de… toutes ces choses dont nous voulons disposer et tous ces projets qui nous motivent pour aller plus loin, pour nous améliorer, pour nous dépasser…

Pourtant une fois que nous avons obtenu ce que nous souhaitions, rien n’est définitivement gagné : il nous faudrait plus d’argent, une plus grande maison, une promotion, un autre enfant … Et nous courons ainsi de désir en désir, partiellement satisfaits et tendus vers un nouveau but plus beau, plus grand, forcément meilleur.

Avoir est-ce acquérir, obtenir voire conquérir ? Est-ce dans le but de posséder, de profiter ou peut-être aussi de donner, de partager, de progresser ? Est-ce qu’avoir plus me permet d’exister d’avantage, de me sentir plus vivant, d’élargir le champ des possibilités, de grandir et/ou faire grandir ? Serions-nous moins heureux si nous profitions simplement de notre vie d’aujourd’hui, appréciant tout ce que nous avons déjà ?

dimanche 22 novembre 2015

Les 6 exigences de la vie du couple

Confiance : elle constitue la base du couple et la condition nécessaire pour un couple heureux et durable. Sans elle la vie à deux peut vite se transformer en parcours de combattants. Si elle est perdue, il peut être long et difficile de la retrouver. Quand elle est là, la vie est plus simple et paisible.

Patience : Il en faut beaucoup pour supporter nos petits travers réciproques, les aléas du quotidien et les tâches répétitives ! Mais c’est aussi un trésor qui peut permettre d’éviter de se mettre en colère trop vite, prendre le temps de trouver les mots justes et relativiser les incompréhensions inévitables de toute vie de couple.

Bienveillance : Avoir un à priori toujours positif par rapport à son conjoint peut sembler être une évidence, surtout au début de la vie à deux. Cependant lorsque surviennent des désaccords nous avons vite fait de penser que l’autre a tort et que nous avons raison : c’est lui qui nous agresse et nous ne faisons que nous défendre. Partir du principe que mon conjoint n’a pas voulu me blesser, tout mettre en œuvre pour ne pas l’agresser par mes paroles ou le ton que j’emploie, essayer de comprendre son point de vue même si je ne vois pas les choses de la même façon, tout cela procède d’une volonté qui se travaille chaque jour.

Indulgence : Si la bienveillance se pratique plutôt aisément dans votre couple, l’indulgence se mettra en place plus facilement. Etre indulgent c’est décider d’arrêter d’être dans la critique ou le reproche systématique pour des détails, c’est ne pas tenir éternellement rigueur à l’autre de ses manquements ou erreurs, c’est excuser ou pardonner les petites blessures du quotidien sans attendre.

Vigilance : Le couple est une matière vivante toujours en devenir. Il doit sans cesse relever de nouveaux défis qui peuvent à certains moments le mettre en situation de fragilité. Il ne s’agit pas d’en arriver à une surveillance anxieuse qui peut devenir pesante dans le couple mais bien de demeurer dans une vigilance amoureuse, de la même manière que nous prenons soin de quelque chose ou de quelqu’un qui nous est cher.

Persévérance : par moments la volonté de durer prend momentanément le pas sur l’amour ressenti : nous pouvons y être confrontés lors d’une difficulté, d’une épreuve, d’un désaccord… Persévérer alors dans le choix que nous avons fait de notre conjoint se révèle être une vraie preuve d’amour. Aimer quand c’est facile, tout le monde peut le faire. Mais c’est persévérer lorsque nous rencontrons des difficultés qui donne toute sa valeur à notre amour.

En essayant de pratiquer régulièrement ces 6 exigences, celles-ci se transformeront au fil du temps en 6 compétences qui nous permettront de faire de notre couple un lieu où il fait bon vivre et où nous avons plaisir à nous retrouver.

dimanche 30 novembre 2014

La violence verbale dans le couple

Quand l'un des conjoints utilise des expressions comme : "t'es qu'un connard !" ou "sale pute", cela arrive rarement par hasard. Cela peut faire suite à une exaspération liée à des reproches maintes fois répétés, à un énervement car on ne se sent pas écouté ou encore après une journée trop fatigante.

Ne minimisons pas l'impact de ces paroles : elles peuvent réveiller chez son conjoint des souffrances qui étaient enfouies. La réaction peut alors prendre plusieurs formes :

  • Le mutisme car la blessure est trop douloureuse. Il/ elle va ressasser l'insulte pendant une durée plus ou moins longue et la réaction se produira alors à un moment qui surprendra l'auteur de l'injure.
  • Une autre forme de réaction peut être la violence physique pour celui ou celle qui a des difficultés à mettre des mots sur cette souffrance.
  • Une escalade dans la violence verbale, chacun en rajoutant à ce que l'autre vient de dire.

Comment sortir de la spirale ? Tout d'abord en repérant ce qui nous pousse à cette violence. Un travail avec un conseiller conjugal peut être utile pour faire émerger les causes. Ensuite en n'hésitant pas à prendre une certaine distance (physique, en sortant par exemple) avant de réagir. Enfin si des paroles dures et violentes ont été prononcées, s'excuser des mots qui ont dépassé notre pensée peut permettre d'apaiser la situation.

mardi 6 mai 2014

Connait-on vraiment son conjoint ?

A force de vivre ensemble, nous avons l'impression de tout connaître de notre conjoint : nous nous autorisons à parler à sa place, voire à penser à sa place... :

  • "C'est toujours pareil avec toi...",
  • "Tu vas encore me dire que ça ne te convient pas ..."
  • "Je te propose d'aller au cinéma mais je suis sûr(e) que tu ne voudras pas y aller!"
  • "Oui mais comme d'habitude, tu ne me diras pas ce que tu penses"...

Pourtant, aussi proches que nous puissions l'être, nous ne sommes pas et nous ne serons jamais dans la tête de l'autre.

Comment faire évoluer cette situation ?

Lorsque notre conjoint nous dit ce qu'il pense ou ce qu'il ressent, accueillons cela sans faire de commentaire : accusons simplement réception de son propos ou de son émotion. Assurons nous d'avoir bien compris ce dont il nous fait part sans ajouter de commentaire personnel. La plupart du temps, notre conjoint attend une oreille bienveillante qui écoute sans juger. Il a souvent juste besoin de se sentir compris(e) mais il ou elle n'a pas forcément envie de conseils ou que nous lui trouvions des solutions.

mardi 22 avril 2014

L'escalade dans les reproches : le "tu qui tue"

L'un des obstacles dans les relations conjugales provient d'une difficulté à gérer les reproches entre conjoints. La force de l'habitude prend le dessus et l'on se met à trouver insupportable toutes les manies de son conjoint. Apparaît alors le "TU QUI TUE" : "tu ne m'écoutes pas, tu es maladroit(e), tu es impatient(e), tu ne ranges pas tes affaires" etc ...

Une première étape est de remplacer ce TU par un JE : "je suis triste car j'ai l'impression que ce que je dis ne t'intéresse pas" ; "ce vase était un cadeau de ma grand-mère, j'étais en colère lorsque tu l'as cassé car il me faisait penser à elle..."

Ce mode de fonctionnement a deux intérêts : d'une part il sort de l'accusation qui peut refermer l'autre comme une huître. D'autre part, il permet de partager ses sentiments avec son conjoint. Ce qui est le début d'une démarche de dialogue renoué...